···
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En l’absence de monnaie en constate des formes d’exploitations basées
sur d’autres formes de capitaux.
La plus évidente est le patriarcat, qui exploite les femmes dans les
tâches domestique, mais aussi le travail de cohésion social (aka « le
care »). La répartition de l’emploi montre un capital social à l’œuvre
(on trouve surtout un emploi par ses relations); ce capital est
déterminant pour se loger, voir se nourrir dans les situations de
précarités. Bien sûr ce capital social discrimine en priorité les
personnes en fonction de leur validité ou de leurs origines (réels ou
supposées).
Lorsque des États prennent le contrôle sur le système financier (par
exemple : les guerres, les situations insurrectionnelles ou les
catastrophes ) l’exploitation demeure, sans qu’il n’y ai de contrepartie
financière (bien qu’il y ai souvent une contrepartie symbolique).
Je pense par exemple aux « nettoyeuses et nettoyeurs » suite à
fukushima, et plus généralement à l’URSS, la Chine ou la Corée du Nord
où la monnaie est la conséquence de la position dominante, d’avantage
que la cause.
3- La monnaie est un outil
Je vais m’appuyer sur une proposition anti-capitaliste particulière,
mais c’est généralisable à beaucoup (pour ne pas humblement dire «
toutes »). Le conseillisme ouvrier est une proposition communiste dans
laquelle des conseils de travailleuses et travailleurs locaux (une ville
aux max) ont tout les pouvoirs. La révolution allemande a vu fleurir en
1917 l’éphémère « République les Conseils de Bavière ». Une révolution
qui a aussi concernée l’Alsace. En terme politique on pourrait
approximativement la résumer à « communisme décentralisée » dour «
communisme anti-autoritaire ». On retrouve beaucoup de publication
durant 68, notamment la revue « Conseils Ouvriers ».
Dans la seconde publication de cette revue est étudié le rôle des
statiques et de la comptabilité dans une société libérée du capitalisme.
Leur point de vue est que s’il faut reconnecter ces disciplines aux
besoins des gens, elles sont nécessaires pour permettre une décision
éclairée du collectif. C’est effectivement dure d’imaginer de produire
ce qu’il faut (quoi que cela signifie) sans savoir ce qu’il a fallut, et
ce qu’on a put produire.
Dans ce contexte, une disparition de la monnaie ne permet pas d’éliminer
la dette, puisque l’information sur les flux existe, et est accessible
pour tout le monde. À l’inverse, si la monnaie demeure avec un salaire
universel est une inflation de 1.000% par exemple, la dette
disparaitrait. Bon en vrai si culturellement on arrête de vouloir rendre
ce qu’on nous donne, ça marche aussi.
Bien sur je ne vais pas dire qu’un outil est neutre. L’affordance, la
capacité d’un outil a suggérer un usage, existe pour la monnaie, et la
monnaie matérialise bien une dette … mais on pourrait la supprimer par
ailleurs.
4- Concurrencer la concurrence
TW : critique du libre en approche
Dans les points précédents, on a vu qu’il y avait plusieurs manières de
gérer la production. Si le système marchand est très problématique, son
hégémonie montre qu’il est à écraser les autres, à les rendre marginaux.
En s’appuyant sur plusieurs exemples de surgissement de systèmes
alternatifs, on peut y voir des régularités dans les réussites comme les
échecs :
-
Réprimé par la force armée : République de Bavière, Commune de Paris,
de Lyon, de Shinmin, ZàD
-
Conservé par la force armée : Ukraine anarchiste, Aragon anarchiste,
Catalogne socialiste, Chiapas, Rojava
-
Subvertit par le marché :
Mouvement coopératif et mutualiste, on passe d’une théorie de sortie
du capitalisme, à la forme juridique de presque toutes les banques
-
Subversion de l’industrie : Socialisation des industries (CNT,
révolution Espagnole)
Je vais pas étudier les cas de forces armées, vu que les théories
militaires ne sont pas le sujet. Vu les exemples sus-citées, on peut
postuler que l’usage de la force est d’autant moindre qu’il y a un
contrôle du système productif dans un but émancipateur (Intégral dans le
cas du Chiapas, très important dans le cas de l’Espagne et de l’Ukraine
Révolutionnaire).
La limite de cette stratégie est la subversion par des système de
domination externe (comme pour les mutuelles), ou interne (comme
développer en 2).
4.1 Socialisation d’industrie
Une socialisation d’industrie est une technique de révolution social se
passant presque exclusivement sur le terrain syndicale. Elle consiste,
au moyen de la grève, du sabotage, de la négociation, ou d’autres
techniques de luttes syndicales, a gagner de meilleurs conditions de
travail *et *un meilleur contrôle de l’entreprise, puis user de ce
contrôle (en jouant sur les prix, les quantités, …) pour faciliter la
lutte des autres entreprises de l’industrie.
À la fin, l’ensemble des entreprises en relation (« l’industrie ») sont
autogérées; ce sont les collectifs de travail qui décide quoi faire
ensemble, et de leur outil de production. C’est ainsi que s’est déroulé
la révolution sociale Espagnole.
À mon sens, le logiciel libre est un exemple limite d’industrie
socialisé. Les personnes impliquées se groupe volontairement, et
décident ensemble comment et quoi produire. Pourtant, sans dire qu’il
n’a pas d’intérêt social, il est clair que le logiciel libre n’est pas
révolutionnaire. Au contraire, sa production est utiliser (au moins à la
marge) pour des productions marchandes.
5- Conclusion
Marxou reprochait aux échanges marchand d’aliéner les rapports de
production. En effet si on allait chercher nos téléphones dans leurs
usines, il s’en vendrait beaucoup moins. Comme n’importe quel
organisation critique, la June permet de mettre en relation une partie
des personnes critique des échanges marchand. C’est pas mal, mais on
continuerais à fétichiser la monnaie en lui prêtant la cause de la
société marchande.
Tant qu’il y a de la hiérarchie, il y aura des transactions de bien ou
de services contre ce qui permet d’être moins dominées (des papiers
d’identité, le pardon de jésus, le temps de travail, …).
Enfin, la comparaison entre industries socialisée et logiciels libres
amène 2 pistes qui s’appliquent à la June :
-
Le capitalisme détient les moyens le son hégémonie. Créer une économie
parallèle (monétaire, associative ou coopérative), bien que cela soit
complémentaire, n’est pas une stratégie décisif pour y mettre fin.
-
Pour que un nouvel ordre social émerge sans coércition, il faut que
les personnes actrices dans cette économie aient une communauté
d’intérêt matériel commune. Comme vu pour les mouvements mutuelliste,
les déclarations de principes ne suffisent pas; pire l’ascension
économique des actrices modifient graduellement ces intérêts.
Voulà, désolé pour les pavés. Encore une fois il s’agissait pas de
rejeter dogmatiquement la June, seulement d’y apporter des nuances qui
manque souvent. La politique inévitablement promotionnelle de ce genres
d’initiatives amène a des discours assez proche d’un réductionnisme
monétaire, voir d’un techno-solutionnisme.
On 06/06/2020 23:22, ljf via Alsace Réseau Neutre wrote:
Plop,
Ce soir j’ai commencer à étudier le fonctionnement de la monnaie Ğ1. Y
en a un qui va être content…
Et donc comme Hackstub est un espace de critique des technologies, je
propose ici d’en discuter.
Si vous ne savez pas de quoi on parle, vous pouvez aller voir:
https://duniter.org/fr/ https://duniter.org/fr/
Personnellement sur la Théorie Relative de la Monnaie je suis plutôt
en phase avec l’idée sur le plan économique: ça me semble assurément
plus juste.
Je m’interroge toutefois sur l’aspect vie privée. Pour exister la Ğ1 a
besoin de s’assurer qu’une personne=1 compte, pour y parvenir une
toile de confiance est mise en place.
Ce que je n’aime pas (tous comme dans les serveurs de clés) c’est que
la toile de confiance peut potentiellement être analysée pour déduire
des choses sur une population ou une personne.
Est-ce que la toile de confiance implique qu’on peut analyser les
graphes sociaux des membres ? N’y-a-t’il pas une chance que les
données du graphes puissent être exploitées ?
@scapharnaum </u/scapharnaum> t’as peut être réfléchis à la question ?
Voir le sujet https://forum.arn-fai.net/t/la-g1/2267/1 ou répondre à
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