Politique et ARN

Salut,

Je m’interroge sur le paysage politique actuel en France et sur les difficultés rencontrées par nos assos engagées pour la préservation des libertés fondamentales pour exprimer des avis et positionnements politiques.

En l’état du pays, même en ne considérant que les sujets précis traités par les CHATONS/FFDN /Quadrature/Hackstub, il me semble nécessaire de faire le maximum pour obtenir un parlement en désaccord avec la future présidence de ce pays et le soutiens aux mobilisations pour la sauvegarde des libertés de chaque personne dans ce pays.

Qu’en pensez-vous ?
Que peut ou ne peut pas faire Alsace Réseau Neutre sur ce sujet ?

NB: j’ouvre ce sujet en mon nom et pas en tant que co-président, on en a pas discuté au CA (tout neuf), ni avec Optogram, ni en AG (dommage j’y ai pas pensé).

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Je suis d’accord avec ça. Mais le problème avant c’est quand même encore de choisir lequel des deux prétendants (maintenant connus) serait le meilleur vis-à-vis du parlement. Je veux dire, celui qui pourrait le moins facilement « s’asseoir dessus ».

Ça existe un programme politique libre ?

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Proposer une analyse comparative des programmes du candidat élu et des programmes des autres partis en matière du numérique pour déterminer qui le plus apte à respecter les valeurs que véhicule ARN ?

On pourrait faire ça et distiller par petites touches sur les réseaux sociaux puis ajouter un communiqué complet aux médias.

Que veux-tu dire ?

Pas sûr de comprendre. Les législatives ne se passent pas seulement entre 2 candidat⋅es ou partis, je suis personnellement contre cet argument fataliste que les législatives seraient liées à jamais aux résultats des présidentielles. Par ailleurs, En marche et le RN sont d’accord avec beaucoup trop de choses.

Mais mon propos principal n’est pas la question des législatives mais bien celle d’un positionnement d’ARN dans les actes sur un certains nombre de points.

Sur le papier, ARN c’est :

  • « la promotion d’internet et le développement de tous ses usages, dans le respect des libertés individuelles (en particulier la vie privée) et de la neutralité des réseaux. »
  • « Nous nous opposons aux dérives de la technologie et sommes engagé⋅es pour la neutralité du net, les logiciels libres et un numérique soutenable » (flyers)
  • « Face à l’avènement du capitalisme de surveillance, nous proposons de créer ensemble un morceau d’internet utopique fondé sur une autonomie des usager⋅es, l’absence de pistage commercial […] » (flyers)
  • « Lutter contre l’obsolescence et le gaspillage[…] pour des usages et des technologies soutenables » (flyers) + dimensions écologique plus large cf conférence à Schiltigheim (et décision commune il y a un an)
  • « Le fournisseur s’oblige à un devoir de solidarité, entre autres sous forme d’aide technique, avec les autres adhérent·e·s de la Fédération, ainsi qu’envers leurs membres. » (charte FFDN)
  • « Solidarité », « accessibilité » (handicap), « diversité » (charte chatons)

Pour moi dans les actes j’identifie en interne les axes d’améliorations qui suivent:

  • Causer de tarifs solidaires, prix libres ou autre modèle (tant qu’on est trop cher)
  • Mobiliser plus sur la question de l’accessibilité et du handicap
  • Réfléchir au cause du manque de femmes et de non blanc dans l’asso; par exemple en arrivant à conscientiser et se protéger de sous-entendus qui n’ont pas leur place en AG
  • S’organiser mieux pour partager la bouffe lors des réunions physiques et lors des évènements conviviaux pour que tout le monde puisse participer sans avoir faim (c’est une auto-critique)

Et vers l’extérieur, nous devrions encourager :

  • la suppression des dispositifs de surveillances qui pullulent
  • le démantèlement et/ou le contrôle des logiciels qui contraignent par le code (parcoursup, espace santé, champs à remplir dans la gendarmerie, les histoires de ratio chez pole emplois ou la caf, ursaf…)
  • l’interdiction des géants du numérique
  • la réouverture des guichets du service public (seule vraie solution à mon sens pour éviter la casse sociale à cause de la fracture numérique)
  • l’interdiction du vote numérique ou par internet
  • l’interdiction des Objets Numériques Inutiles
  • le respect de la partie non bureaucratique du RGPD

ET par encourager j’entends soutenir voir même proposer des actions communes comme par exemple participer aux manifestations sur ces sujets (loi sécurité globale, marche pour le climat…), signer les textes de la quadra, le web0 manifesto, relayer les lanceurs et lanceuses d’alertes, les mouvements syndicaux chez Uber, Amazon et consort, se rapprocher d’amnesty international, produire de la réflexion, des analyses critiques de systèmes techniques …

Peut être que j’ai ce sentiment parce qu’ARN a été moins/pas présente ces derniers temps dans l’organisation des évènements mensuels dédiés à la réflexion typiquement les Hack ver alli, mais on a fait beaucoup de sensibilisation depuis 2014 et je pense qu’il faut créer un mouvement de résistance pas juste réfléchir ou construire une alternative confortable pour nos consciences.

Pourquoi pas, ça permettrait de donner un peu d’importance aux législatives et c’est peut être pas un mal.

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Je souscris intégralement et sans aucune réserve.

Je ne crois pas que le changement se fera avec les politiciens, mais avec les utilisateurs finaux. Il faut aller à l’encontre des utilisateurs finaux.

Il y avait quelqu’un ce week-end qui été membre d’une association de quartier. Il avait commencé à parler des besoins numériques d’une association. Je pense que c’est une bonne source d’informations pour calibrer le positionnement et les actes de ARN.

Il y avait aussi la personne de la vallée de Munster ! Elle est membre du cheval blanc (linux club dans le 68) qui souhaite se former en Yunohost (si mes souvenirs sont bons). Un cas d’école, d’éducation pop, en plus avec un public déjà plus ou moins avertis. Easy !

Ça fait deux projets qui permettraient de se confronter aux questions :
Qu’est-ce que les utilisateurs finaux ont besoins ?
Qu’est-ce qu’on peut leur apporter ?
Qu’est-ce qu’on souhaite leur apporter ?